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L

LACHUS,

Génie céleste chez les Basilidiens.

 

LAMASTU,

Démone ; l'un des sept démons de Babylonie.

Nue, stérile et vierge insatiable, elle s'en prend aux femmes enceintes et aux nouveaux nés.

Elle intervient sous sept formes différentes.

 

LAMIES

Démons mauvais, qu'on trouve dans les déserts sous des figures de femmes, ayant des têtes de dragon au bout des pieds. Elles hantent aussi les cimetières, y déter­rent les cadavres, les mangent, et ne laissent des morts que les ossements.

A la suite d'une longue guerre, on aperçut dans la Syrie, pendant plusieurs nuits, des troupes de lamies qui dévoraient les cada­vres des soldats inhumés à fleur de terre. On s'avisa de leur donner la chasse, et quelques jeunes gens en tuèrent plusieurs à coups d'arquebuse; il se trouva le lendemain que ces lamies n'étaient plus que des loups et des hyènes.

 

LANTHILA,

Nom que les habitants des Moluques donnent à un être supérieur qui commande à tous les Nétos ou génies malfaisants.

 

LARES,

Démons ou génies gardien du foyer chez les anciens.

 

LECHIES,

Démons des bois, espèces de satyres chez les Russes, qui leurs donnent un corps humain, depuis la partie supérieure jusqu'à la ceinture, avec des cornes, des oreilles, une barbe de chèvre, et de la ceinture en bas, des formes de bouc. Quand ils marchent dans les champs, ils se rapetissent au niveau des herbages, mais lorsqu’ils courent dans les forêts, ils égalent en hauteur les arbres les plus élevés. Leurs cris sont effroyables. Ils errent sans cesse autour des promeneurs, empruntent une voix qui leur est connue et les égarent vers leurs cavernes, ou ils prennent plaisir à les chatouiller jusqu'à la mort.

 

LEMURES ou  LARVES

Les Romains fêtaient une fois l'an, la Lemuria, cérémonie pendant laquelle tous les temples étaient tenus clos. Elle se célébrait en l'honneur des Lemures ou spectres des désincarnés malheureux. Pendant la période de cette cérémonie, on ne se mariait pas. La Lemuria avait pour but le rachat de ces âmes malheureuses. Dans le vocabulaire contemporain, les larves sont aussi des esprits désincarnés, mais incomplets ou élémentaires. Tantôt, on les considère comme des sortes de monstres de l'astral des ratés de la réincarnation, tantôt comme des êtres appelés à l'existence par des moyens coupables et anormaux (fabrica­tion d'homuncules, magie, masturbation), tantôt comme des forces magiques faites pour attendre une nouvelle refonte, tantôt comme des parasites de l'astral.

En magie populaire plus qu'en spiritisme, mais d'une façon générale, les larves sont données pour dangereuses. Notamment, leur propension au para­sitisme fait qu'elles peuvent se fixer à l'être imprudent qui fait de la magie sans connaissances suffisantes, ou qui sombre dans l'inconscience dans de mauvaises conditions (dédoublement manqué, etc...). Il est difficile d'exprimer une opinion valable sur la chose si l'on ne prend pas la précaution de distinguer les formes qui peuvent apparaître incomplètement (mais ne procè­dent que d'un fluide), les entités qui peuvent se matérialiser ou, positivement, « exister en ambiance » dans les expériences de magie et qui sont des projections de mécanismes montés à partir du fluide psychique individuel ou collectif, et les histoires procédant purement et simplement de l'affabulation. En tout état de cause, il faut éviter à coup sûr de mêler des notions morales aux faits naturels, c'est le meilleur moyen de faire le point sur des légendes qui courent sans être jamais appuyées sur des observations dignes de foi.

 

LEONARD,

Démon du premier ordre, grand maître des sabbats, chef des démons subalternes, inspecteur général de la sorcellerie, de la magie noire et des sorciers.

On l'appelle souvent le grand nègre. Il préside aux sabbats sous la forme d'un bouc de haute taille ; il a trois cornes sur la tête, deux oreilles de renard, les cheveux hérissés, les yeux ronds, enflammés et fort ouvert, une barbe de chèvre un visage au derrière.

Les sorciers l'adorent en baisant ce visage une chandelle verte à la main.

Quelque fois il ressemble à un lévrier ou à un bœuf, ou à un grand oiseau noir, ou à un tronc d'arbre surmonté d'un visage ténébreux.

Ses pattes sont toujours en forme d'oie. Il est taciturne et mélancolique.

 

LEVIATHAN,

Grand amiral de l’enfer.

On l'appelle le grand menteur ; il s'est mêlé de posséder de tous temps les gens qui courent le monde.

Il leur apprend à mentir et à en imposer, il est tenace, ferme et difficile à exorciser.

 

LILITH

Démone des lieux désertiques et maudits. C'est la démone succube que redoute Isaïe (XXXIV. 14) et les traditions assyriennes. Lilith séduisit Adam, selon la tradition rabbinique, avant que celui-ci connût Eve et, de là, naquirent des démons. Cette reine du désert et de la nuit a traversé les légendes et les astrologues modernes en ont fait un astre fictif (le second centre de l'orbite lunaire le premier centre de l'ellipse étant la Lune), dont les attributions principales seraient l'intensification, dans les deux sens de la destruction par rationalisation et de l'évolution par le psychique. A vrai dire, le dogme de Lilith n'est pas encore fixé. Si les astrologues croient devoir le faire, il semble qu'ils de­vraient s'inspirer du sens mythologique de cette Entité. On sait que Lilith est la forme féminine de Samael, le tentateur d'Eve, l'ange du poison et de la mort, Satan. On la dit aussi sa femme, dans la Kabbale, et sa soeur selon d'autres traditions. La Lilith du Talmud est la prostituée, la maîtresse des débauches. La Lilith de la Kabbale moderne et de la science pantaculaire est la puissance de la nuit. Les sages-femmes juives utilisent encore, dit-on, l'invocation à Lilith en faisant écrire sur les murs de la chambre où va accou­cher une femme, la formule : « Adim ch Anah Chouts Lilith », « Que Lilith soit éloignée d'ici ».

Ce double personnage Lilith-Satan appelle une analogie évidente : avant de s'appeler Satan, ce prince des démons s'appelait Lucifer. Or, le double de Lucifer est Vénus. Lilith, comme Vénus, est spécialisée dans la tentation de la chair ; elle pourrait être une Vénus déchue et vouée aux Ténèbres. Qu'on en fasse un foyer lunaire, cela correspond peut-être à ce qu'elle est, par rapport au second foyer (la Lune), une Terre noire (l'enfer). (Hécate est une Lune noire à ne pas confondre. Elle a pour correspondance Diane sur la terre et Proserpine aux Enfers). Nous livrons en passant ces quelques considérations aux astrologues.

 

LILU,

Démon de Babylone, qui cherche les femmes malades pour leur faire du mal la nuit.

 

LISSI,

Démon qui posséda Denise de La Caille et signa le procès verbal d’expulsion.

 

LIZABET,

Démon.

 

LUCESME,

Démon invoqué dans les litanies du sabbat.

 

LUCIFER

Le Prince des Anges (de Lux, lumière, et ferre, por­ter), devenu le chef des infernales cours et surnommé l'Ange des Ténèbres, par sa rébellion et son orgueil qui lui interdisaient de se mettre au-dessous du trône de Dieu.

Lucifer, foudroyé par Dieu, est le grand justicier de l'enfer, il préside à l'orient. Beau comme devait l'être le prince des anges, plein de charme, d'intelligence et de séduction, il était invoqué et nommé avant tout autre monarque infernal par les sorcières qui s'adressaient tout particulièrement à lui le lundi.

Il est évident que la lumière portée par Lucifer a une valeur symboli­que. Notamment, c'est de la lumière de l'intelligence qu'il s'agit et l'on donne généralement l'épithète de luciférien au péché d'orgueil déguisé sous une habileté mentale. Ce n'est pas là le seul sens qu'on attribue ordinairement à ce prince des démons, mais on le fait abusivement : quelques précisions sont nécessaires sur ce point.

1 °) Lucifer, Prince des Anges, porte la lumière : c'est-à-dire que près du trône de Dieu, symbole de l'existence universelle (l'Etre Suprême), Lucifer est la conscience de cet être et du même coup, l'accession à Dieu par la consciencialisation. On comprend, à partir de là, que ce symbolisme ramené aux dimensions de l'individu passe de l'élément luciférien à la prise de conscience du Moi avec le risque d'égotisme que comporte cette opération.
2 °) Lucifer cesse d'être Prince des Anges à partir du moment où il trouve dans sa conscience la « raison suffisante » de son existence. En transposant le symbolisme, cela veut dire que l'individu limitant l'existence à son Moi commet le péché majeur envers Dieu (ou le principe universel ou la substance primordiale, etc...). Mais à partir du moment où l'individu, par une déviation de la conscience aidée du pouvoir d'illusion que renferme l'inteIligence, se suffit de son moi, ou accorde à ce dernier une existence. Il commence à connaître l'angoisse. Analogiquement, la place de Lucifer est dès lors en enfer, mythe de projection de l'angoisse humaine.

3 °) A partir de ce temps, Lucifer cesse de porter son nom, il devient Satan (c'est-à-dire en hébreu : l'ennemi). En toute rigueur, le péché lui-même est donc satanique ; c'est le risque du péché la tentation qui est luciférien.

4 °) Cette idée de tentation, fondamentale dans le dogme judéo-chrétien, a présidé aux nombreuses transformations déjà signalées de tous les Dieux païens doués de facilité, d'aisance ou d'ampleur en diables variés. Lucifer, prince de la tentation, devait avoir quelque rapport avec Vénus, déesse du charme. La mythologie nous montre cette filiation de toutes sortes de façons, par exemple : le temple de Tartenus, dédié à Vénus, avait été érigé, selon Strabon, en l'honneur de Phosphoros leron, que les commentateurs ont gé­néralement traduit par Lucifer. C'est notamment l'interprétation qu'en donne Voltaire (pour cet auteur Lucifer correspond à Phosphore et Aurore). Par exemple encore, l'étoile que nous appelons maintenant Vénus s'est appelée Lucifer pendant toute l'Antiquité.

A la lumière de ces quelques remarques, on peut conclure que le mythe luciférien s'apparente moins au péché d'orgueil pris dans un sens moral qu'au risque métaphysique de non-consciencialisation. On comprend aussi que du point de vue du dogme chrétien, il était nécessaire de confondre en un seul personnage Lucifer et Satan et pourquoi la gnose fut considérée par l'Eglise comme le plus grand des sacrilèges. Enfin, on comprend pour-quoi le tandem mythique Lucifer-Vénus comporte, si l'on en dégage tout le point de vue moral et dogmatique, sa fécondité nécessaire. Pour illustrer cette conclusion d'une dernière considération, on peut remarquer que Dieu est Amour et Sagesse ; ces deux attributs correspondent respectivement à Vénus et Lucifer qui, réunis, constituent le maître-attribut de Dieu, qu'on peut aussi appeler Manifestation. Dieu ne peut se manifester que moyennant un risque, et ce risque constitue la vie avec ses deux attributs mineurs : la conscience et l'amour, écho du maitre-attribut divin.

Nous ajouterons encore que, pendant l'ère du Père, où il n'a été parlé que de la sagesse de Dieu, puis l'ère du Fils, pendant laquelle l'accent a été mis sur l'amour de Dieu, les dogmes devaient laisser occulte la signifi­cation du symbole luciférien. Il est certain que la conscience de la chré­tienté n'en est pas encore à pouvoir considérer que les risques inhérents à la manifestation soient inscrits dans l'ordre divin et soient à ce titre dignes du même amour que l'ensemble de l'Etre suprême. Il fallait (comme nous le développons à propos du Saint-Esprit) que l'humanité projette l'angoisse procédant du risque métaphysique sur les notions du Bien et du Mal. La désoccultation de ces mythes et des personnifications correspondantes annoncée d'ailleurs par les Ecritures s'opérera à la conjonction du Divin et du Manifesté, conjonction qui s'opérera dans le concret, dans la troisième ère placée sous le signe du Paraclet.

 

LUCIFUGE ROCOFALE,

premier ministre infernal. Il a la puissance que Lucifer lui a donné sur toutes les richesses et sur tous les trésors du monde.

 

LURIDAN,

Esprit de l’air en Norvège et en Laponie.

 

LUTTEURS,

Démons qui aiment la lutte et les jeux de mains, c'est de leur nom qu'on a nommé les lutins.

 

LYCAS,

Démon de Thémèse, chassé par le champion Euthymius. Très noir, il avait le visage et tout le corps hideux et portait une peau de loup pour vêtement.

 

 

 

 

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